Or rouge, à la recherche de…

A la recherche de l'or rouge, par une journée brumeuse et automnale  les élèves de 3ème SEGPA du collège Le Chapitre à Chenôve, escortés des résidents de Korian Les Grands Crus, ont débarqué dans la charmante petite ville d'Auxonne.

Dans le cadre d'un projet intergénérationnel mené autour des épices, ils étaient tombés sur un site qui les avait bien intrigués : « Safran des Aulnes ».

Un peu étourdis, éblouis par l'éclat du champ verdoyant, parsemé de mauve intense, ils ont été pris en charge par un homme aux yeux vifs et brillants, à la silhouette élancée. C'était Joël Patin en personne, le créateur de « Safran des Aulnes », venu à vélo, à leur rencontre. Après un accueil chaleureux, il a voulu très vite « les mettre dans le bain » et leur communiquer sa passion : la culture du safran.

Munis de paniers, ils sont allés à la cueillette de « l'or rouge » qui s'avérait n’être à ce moment, qu'une fleur précieuse s'habillant de violet ! Le safranier leur a montré avec patience comment les cueillir et extraire ensuite le pistil de la fleur.

Fin 2013, Joël Patin, fils de maraîchers, se lance dans la production du crocus sativus. C'est une amie qui lui a soufflé l'idée à la suite d'une émission de télévision, alors qu’il souhaitait valoriser un petit terrain familial.

Il s'est formé en autodidacte, se documentant sur internet.

Ses origines familiales ont été un atout : « au niveau de la culture, je suis issu d'une famille de maraîchers, je ne me faisais pas trop de soucis, c'est une plante un peu différente mais je savais ce qu'était le désherbage, la préparation du sol... ».

Actuellement Joël Patin travaille seul sur son exploitation mais dit « se faire aider par la famille et les amis au moment de la récolte ». Il espère s'agrandir et faire appel à du personnel dans les prochaines années. Pour le moment il n'en vit pas mais pense pouvoir le faire dans deux ans.

L’année dernière, il a récolté 190 g de safran (vendu 30 €/g), qu’il a valorisé par la fabrication de produits dérivés : confitures, gelées, chutney, sirops. Tous ses produits sont certifiés agriculture biologique (AB). Ils sont commercialisés sur son site, aussi, il se doit de maîtriser les outils de communication et de comptabilité. Il démarche également les restaurateurs, les confiseurs, les traiteurs et un brasseur.

Ses atouts : la production de safran millésimé, certifié AB et l’inscription de sa safranière au Conservatoire Botanique « Safranério ».

Ravis d’avoir découvert un métier jusqu’à présent totalement inconnu, les élèves et les résidents, remplis de souvenirs, ont quitté la safranière avant de se retrouver pour d’autres aventures …